L'Epouse de Christ

Apocalypse 19;13 il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu.

L'Epouse de Christ
Noël

Noël, la fête païenne. Alexander Islop.

 Noël et la fête de l’Annonciation

Si Rome est en effet la Babylone de l’Apocalypse; si la Madone adorée dans ses sanctuaires n’est autre que la reine du ciel dont les adorateurs provoquaient la terrible colère de Dieu aux jours de Jérémie, il est de la dernière importance de bien établir le fait de manière à ce qu’il n’y ait plus aucun doute possible; car si on peut le démontrer, tout homme qui tremble à la parole de Dieu doit frissonner à la pensée de donner à un pareil système, soit comme individu, soit comme nation, la moindre protection ou le moindre soutien.
Nous en avons déjà dit suffisamment pour montrer l’identité des systèmes Romain et Babylonien; mais à chaque pas l’évidence devient plus écrasante. C’est ce que prouvera particulièrement la comparaison des différentes fêtes. Les fêtes romaines sont innombrables; mais il en est cinq parmi les plus importantes que nous pouvons mettre à part, ce sont: Noël, l’Annonciation, Pâques, la Nativité de Saint-Jean, et l’Assomption. Chacune de ces fêtes, on peut le prouver, est une fête Babylonienne.
Noël en décembre
Prenons d’abord la fête en l’honneur de la naissance du Christ ou Noël.
Comment se fait-il que cette fête ait été établie le 25 décembre? Il n’y a pas dans l’Écriture, un seul mot sur le jour précis de sa naissance, ou sur l’époque de l’année où il naquit. Ce qui y est rapporté montre que quelle que soit l’époque de sa naissance, ce ne peut avoir été le 25 décembre. Lorsque l’ange annonça la naissance aux bergers de Bethléem, ils paissaient leurs troupeaux pendant la nuit au milieu des champs. Sans doute, le climat de la Palestine n’est pas si rigoureux que le nôtre, mais bien que la chaleur du jour soit considérable, le froid de la nuit, de décembre à février, est très vif1 , et les bergers n’avaient pas l’habitude de garder les troupeaux dans les champs après la fin d’octobre.
Il est donc absolument incroyable que Christ soit né à la fin de décembre. Les commentateurs sont unanimes sur cette question. Sans parler de Barnes, Doddridge, Lightfoot, Joseph Scaliger, et Jennings, dans ses « Antiquités Juives », qui sont tous d’avis que le 25 décembre ne peut pas être l’époque de la naissance du Seigneur, le célèbre Joseph Mède énonce une opinion décisive dans le même sens. Après avoir longuement et minutieusement examiné le sujet, il donne entre autres l’argument suivant: lors de la naissance de Christ, chaque femme, chaque enfant dut aller se faire enregistrer à la ville à laquelle ils appartenaient, et plusieurs avaient à faire de longues marches; mais le milieu de l’hiver n’était pas propre à une pareille besogne, surtout pour les femmes et les enfants. Christ ne peut donc pas être né au milieu de l’hiver.
De plus, à l’époque de sa naissance, les bergers veillaient avec leurs troupeaux pendant la nuit, et cela ne pouvait se faire au milieu de l’hiver. Et si quelqu’un pense que l’hiver n’est pas rigoureux dans ce pays, qu’il se rappelle les paroles de Christ dans l’Évangile: « Priez que votre fuite n’arrive pas en hiver. » (Matthieu XXIV, 20). Or, si l’hiver était une mauvaise saison pour fuir, ce n’était assurément pas une saison où les bergers pouvaient demeurer dans les champs, où les femmes et les enfants pouvaient voyager. Les écrivains les plus instruits et les plus sincères de tous les partis reconnaissent que l’on ne peut pas déterminer le jour de naissance de notre Seigneur, que dans l’église chrétienne on n’entendit jamais parler d’une fête pareille avant le IIIe siècle, et qu’elle ne fut guère observée que bien avant dans le IVe siècle.
Comment donc l’Église Romaine a-t-elle fixé au 25 décembre la fête de Noël? En voici la raison:
longtemps avant le IVe siècle, et même bien avant l’ère chrétienne, les païens célébraient une fête à cette même époque de Tannée, en l’honneur de la naissance du fils de la reine Babylonienne; or on peut présumer que pour se concilier les païens, et augmenter le nombre de ceux qui adhéraient de nom au christianisme, la même fête fut adoptée par l’Église Romaine qui se contenta de lui donner le nom de Christ. Cette tendance de la part des chrétiens à faire des concessions au paganisme se développa de bonne heure; et nous voyons Tertullien lui même, vers l’an 230, déplorer amèrement la faiblesse des chrétiens à cet égard, et l’opposer à la stricte fidélité des païens à leur propre superstition: « C’est nous, dit-il, nous qui sommes étrangers aux sabbats, aux nouvelles lunes, et aux fêtes, nous qui étions autrefois agréables à Dieu, c’est nous qui fréquentons maintenant les Saturnales, les fêtes du solstice d’hiver, les Matronales; on porte ça et là des présents, les cadeaux du nouvel an se font avec fracas, les jeux, les banquets se célèbrent avec des cris; oh! comme les païens sont plus fidèles à leur 140 religion; comme ils prennent soin de n’adopter aucune solennité chrétienne ! »
Des hommes vertueux s’efforcèrent d’arrêter le flot, mais en dépit de tous leurs efforts, l’apostasie se développa, jusqu’à ce que l’Église, à l’exception d’un petit reste, fut engloutie sous la superstition païenne. Il est hors de doute que Noël était à l’origine une fête païenne.
Ce qui le prouve, c’est l’époque de l’année où on la célèbre et les cérémonies qui l’accompagnent. En Égypte, le fils d’Isis, titre égyptien de la reine des cieux, naquit à cette même époque, au moment du solstice d’hiver.
Le nom même sous lequel Noël est populairement connu en Angleterre, le jour d’Yule, prouve tout de suite son origine païenne. Yule est le nom chaldéen pour « enfant, ou petit enfant »; et comme le 25 décembre était appelé par les anciens païens saxons le jour « d’Yule » ou « le jour de l’Enfant » et la nuit qui le précédait « la nuit de la Mère », et cela longtemps avant qu’ils ne fussent en contact avec le christianisme, cela prouve suffisamment son véritable caractère.
Ce jour de naissance était observé bien loin dans les contrées païennes. On a généralement cru que cette fête avait seulement un caractère astronomique, et qu’elle rappelait simplement la fin de la course annuelle du soleil et le commencement d’un nouveau cycle. Mais il est hors de doute que la fête en question avait une bien plus haute portée; elle rappelait non seulement le symbole de la naissance du soleil au renouvellement de sa carrière, mais le jour de naissance du grand libérateur.
Les Sabéens d’Arabie, qui regardaient la lune et non le soleil comme le symbole visible de l’objet favori de leur culte, observaient la même époque comme la fête de la naissance. Nous lisons dans la « Philosophie Sabéenne » de Stanley: « Le 24e jour du 10e mois, c’est-à-dire décembre, selon notre manière de compter, les Arabes célébraient le jour de la naissance du Seigneur, c’est-à-dire, la Lune. » Le Seigneur Lune était le grand objet de culte des Arabes, et ce Seigneur Lune était né, disaient-ils, le 24 décembre, ce qui montre clairement que la naissance qu’ils célébraient n’avait aucun rapport nécessaire avec le cours du soleil.
Il importe de remarquer aussi que si le jour de Noël chez les anciens Saxons d’Angleterre était observé pour la célébration de la naissance d’un Seigneur de l’armée des cieux, le cas doit avoir été précisément le même ici qu’en Arabie. Les Saxons, on le sait, regardaient le soleil comme une divinité femelle, et la Lune comme une divinité mâle. C’est donc sans doute le jour de naissance du Seigneur Lune, et non celui du soleil qu’ils célébraient le 25 décembre, comme les Arabes observaient le 24 décembre parce que c’était le jour de naissance de ce même Seigneur Lune. En Orient, il paraît que le nom de ce Dieu Lune était « Meni »; c’est là en effet croyons-nous l’interprétation la plus naturelle de la déclaration divine faite dans Ésaïe: « Mais vous avez abandonné ma sainte montagne, vous qui préparez une table pour Gad, et vous remplissez une coupe pour Meni. » (Ésaïe LXV, 11). On a des raisons de croire que Gad se rapporte à la divinité du Soleil, et Meni à la divinité de la Lune .
Meni, ou Manai, signifie celui qui compte, et ce sont les changements de la lune qui aident à compter les mois: « Il a fait la lune pour marquer les temps, et le soleil sait quand il doit se coucher. » (Psaumes CIV, 19). Le nom d’homme de la lune ou du dieu qui présidait à ce luminaire chez les Saxons était Mané, comme on le voit dans l’Edda, et Mani, dans le Voluspa. Ce qui prouve bien que c’était la naissance de ce Dieu Lune que célébraient à Noël les anciens Saxons, c’est le nom donné encore dans les pays bas d’Écosse à la fête du dernier jour de l’année, et qui parait être un reste de l’ancienne fête de la naissance; en effet, les gâteaux qu’on fait à cette occasion s’appellent gâteaux de Nûr, ou de naissance. Ce nom, c’est Hog-manay. Or, Hogmanay en Chaldéen veut dire « la fête de celui qui compte » – en d’autres termes, la fête de deus Lunus ou de l’homme de la Lune.
Arabic moon shape paper cutout with illustration of hanging lamps or lanterns on red background for Islamic holy month of prayer celebration for Muslim holiday. Eid al-Adha and Eid al-Fitr, Al-Hijra
Arabic moon shape paper cutout with illustration of hanging lamps or lanterns on red background for Islamic holy month of prayer celebration for Muslim holiday. Eid al-Adha and Eid al-Fitr, Al-Hijra

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