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La France dit « OUI » aux perturbateurs endocriniens considérés cancérigènes

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Il aura fallu peu de temps avant que le nouveau gouvernement français n’oublie ses belles promesses de campagne et mette un terme direct à plusieurs mois de résistance pour obtenir une définition suffisante et exigeante des perturbateurs endocriniens. Le 4 juillet, la France a accepté la définition réductrice proposée par l’Allemagne et la Commission européenne. Après 5 refus, le gouvernement « en marche » a finalement validé ce texte qui risque de ne rien changer du tout, et qui apparaît comme un cadeau aux lobbies de l’industrie chimique…

Nous le savons et nous le répétons souvent dans nos lignes : les perturbateurs endocriniens sont dangereux. Les scientifiques s’accordent à dire qu’ils agissent sur notre système hormonal et contribuent au développement de nombreuses maladies (infertilité, cancer, diabète, troubles neurologiques etc.) C’est donc à juste titre que la France, se joignant aux pays nordiques, avait jusqu’alors refusé de céder à l’Allemagne et à la Commission une législation qui permettait des dérogations à une quinzaine d’insecticides classés « cancérogènes possibles pour l’homme ». Bref, des mesures qui donnaient la désagréable impression qu’elles étaient dictées par les géants de l’industrie chimique à la Bayer, BASF ou Syngenta.

Pourtant cela ne semble pas avoir troublé d’avantage que ça le nouveau gouvernement français qui a pour sa part immédiatement sorti son stylo pour signer ! Si la législation qui a été adoptée est bien contraignante, c’est au prix d’une définition extensive. En effet, pour le ministre danois de l’Environnement : « Le niveau de preuves requis pour identifier les substances chimiques comme perturbateurs endocriniens est bien trop élevé ». La ministre suédoise quant à elle parle d’un « niveau de preuve jamais exigé [qui] ne reflète pas l’état actuel du savoir scientifique ». Le texte de loi met l’accent sur « l’évaluation des risques », pas sur les dangers ! Ainsi, la nocivité des produits ne sera évaluée qu’après leur commercialisation, une fois qu’ils seront sur le marché…

Plus problématique encore, une clause a été rajoutée il y a quelques mois au projet de loi (à la demande de Berlin). Celle-ci prévoit d’empêcher le retrait des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Or, ces derniers sont susceptibles de contaminer d’autres animaux, et contaminent la terre et les plantes. Une véritable aberration. On en vient à se demander si certains produits pourront effectivement être inquiétés par cette nouvelle législation.

Pour Nicolas Hulot en revanche, la victoire semble complète. Celui qui, en entrant au gouvernement, s’était promis de faire plier le gouvernement allemand, n’a pas manqué de se féliciter : il parle d’une « avancée considérable », ouvrant « une brèche qui ne va pas se refermer ». Le retentissant « Make Our Planet Great Again » n’aurait-il été finalement que poudre de perlimpinpin ? Difficile d’en douter quand on voit cette faiblesse du nouveau pouvoir sous la pression de la main invisible des lobbies.

70 ONG européennes ont d’ores et déjà appelé le Parlement à rejeter le texte voté, se joignant aux quelques 458 000 signataires d’une pétition adressée à la Commission européenne. Quand nos hommes politiques comprendront que l’argent des lobbies ne peut acheter la santé ou l’environnement, alors peut-être pourra-t-on commencer à appliquer de véritables mesures. Ils crient victoire alors que rien n’a été fait. On ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment amer de n’être à leurs yeux qu’une masse ignorante devant laquelle il suffit d’agiter des mesures en demi-teintes et de les monter en révolutions pour obtenir la tranquillité.

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