En Suède, l’Église ne veut plus utiliser de termes genrés pour désigner Dieu
En Suède, l’Église ne veut plus utiliser de termes genrés pour désigner Dieu
En Suède, l’Église a décidé de ne plus parler de Dieu comme s’il était un homme et applique désormais un pronom personnel neutre pour le désigner.
Votée à une large majorité par la direction de l’Église suédoise à l’occasion de la mise à jour du manuel de l’Église, il a été décidé, le 23 novembre dernier, qu’il faudra désormais appliquer un pronom personnel neutre en parlant de Dieu.
Désormais en Suède, Dieu n’est plus un homme. C’est le 23 novembre, à l’occasion de la mise à jour du manuel de l’Église qui décide du langage, de la musique, de la liturgie et de la théologie des messes en Suède que cette décision a été prise, rapporte Courrier international. Ce manuel n’avait pas été mis à jour depuis trente-et-un ans. Ce changement a été voté à une large majorité par la direction de l’Église.
Ainsi, la direction de l’Église de Suède, évangélique luthérienne, souhaite rendre le langage de l’église plus « inclusif » en décidant d’appliquer un pronom personnel neutre en parlant de Dieu. Par ailleurs, la formule « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » est désormais bannie. Il faudra désormais dire « Au nom de Dieu, le Trinitaire ».
En 2015, la Suède a adopté le pronom hen, au nom de l’égalité des genres. Ce pronom est appliqué « dans les cas où l’on ne sait pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme », précise Courrier international.
La décision a tout de même suscitée la controverse. Le professeur en théologie Christer Pahlmblad a estimé que cette mesure « sapait la doctrine de La Trinité et de la communauté avec les autres églises chrétiennes », relate Konbini. « Ce n’est pas très habile si l’on en vient à connaître l’Église de Suède comme une Église qui ne respecte pas le patrimoine théologique commun ».