Camazotz est Batman

Dans la religion maya, Camazotz est un dieu chauve-souris. On le décrit comme une créature dotée d’un corps humain et d’une tête de chauve-souris, animal qui, dans la culture maya, est associé à la nuit, à la mort et au sacrifice. Le culte de ce dieu commence vers 100 av. J.-C. dans l’Oaxaca, chez les Zapotèques, avant de se propager chez les mayas Quiché, qui assimilent Camazotz à leur dieu du feu Zotzilaha Chamalcan.
Dans le Popol Vuh, une des épreuves que les Seigneurs de Xibalba imposent aux Jumeaux héroïques, Xbalanque et Hunahpu, consiste à passer une nuit dans la Demeure des Chauves-Souris, où ils doivent affronter Camazotz. Les deux frères se réfugient à l’intérieur de leurs sarbacanes, mais Hunahpu ne peut résister à la tentation de pointer sa tête hors de la sarbacane pour voir si le jour se lève et est décapité par Camazotz
La religion maya est l’ensemble des croyances et des rites partagés à l’époque précolombienne par les Mayas, et dont il reste des pratiques très importantes dans certaines communautés indigènes mayas, notamment au Guatemala.
Cette religion polythéiste partage de nombreux points communs avec les autres religions mésoaméricaines, tant du point de vue des croyances que des pratiques rituelles et des arts sacrés.
Les Mayas croyaient en la récurrence des cycles de création et de destruction. Les rituels et les cérémonies étaient étroitement reliés à ces multiples cycles terrestres et célestes. Le rôle du prêtre maya était d’interpréter ces cycles et de prophétiser les temps passés et à venir. Si des temps difficiles étaient prévus, il fallait faire des sacrifices pour apaiser les dieux.
Pour suivre ces cycles, ils utilisaient plusieurs calendriers : un calendrier sacré, le plus important de 260 jours, appelé calendrier Tzolk’in ; un autre de 365 jours basé sur l’année solaire, le calendrier haab ; un calendrier lunaire ; un calendrier basé sur Vénus ainsi qu’un système unique en Mésoamérique, appelé le compte long de l’époque classique.
Au cours de sa longue existence, la religion maya n’est pas restée immuable. À l’époque classique, le culte est centré autour de la personne du souverain, appelé « k’uhul (divin) ajaw (seigneur) », garant de l’ordre cosmique et intercesseur auprès des ancêtres et des entités surnaturelles. Vers 800-900 ap. J.-C., l’effondrement de la civilisation maya classique entraîna la disparition de la royauté sacrée. À l’époque postclassique, des prêtres rendaient un culte à un panthéon assez large dans lequel étaient venus se greffer des dieux venus du Nord, toltèques (Quetzalcóatl → Kukulkan, probablement aussi Itzamna) et aztèques sur un nombre de dieux déjà conséquent, le Soleil, la Lune, la pluie, Vénus disposant déjà chacun, pour la plupart, de quatre formes divines distinctes.
Le Popol Vuh (également retranscrit Pop Wuh ou Popol Wu’uj à partir de l’expression quiché signifiant littéralement « livre de la natte »1, généralement traduit par « Livre du Conseil » ou « Livre de la Communauté »2) est un texte mythologique maya rédigé en quiché à l’époque coloniale. C’est le document le plus important dont nous disposons sur les mythes de la civilisation maya.
Il s’agit d’une sorte de « Bible » maya dont le contenu, remontant à la période précolombienne, relate l’origine du monde et plus particulièrement du peuple quiché, l’une des nombreuses ethnies mayas, dont le centre de rayonnement se situait dans la partie occidentale du Guatemala actuel. Le livre inclut une généalogie royale de la période postclassique accordant une place prééminente à la lignée Kaweq3.
Le seul manuscrit existant, transcrit entre 1701 et 1703 par Francisco Ximénez, est conservé à la Newberry Library de Chicago (Ayer ms 1515)4. Il a fait l’objet de plusieurs traductions, en particulier en espagnol, français, anglais et allemand.
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